Le soleil commence à peine à se coucher, ses rayons traversent encore les pièces de la villa et réchauffes ta peau bronzée. Tu rentres en titubant dans la demeure, claques les portes sur ton passage et marches en direction de la salle de bain. Tu laisses glisser ton sac Chanel à même le sol, profitant de l’occasion pour te débarrasser de tes talons aiguilles, qui ne sont autre qu’un engin à torture. Tes jambes menacent de te lâcher d’une minute à l’autre, tu prends donc appuis contre le lavado et essayes de te redresser. C’est alors que ton regard croise le miroir. Tu te contemples en souriant. Tu peux remercier tes parents pour t’avoir faite ainsi. Ils ne sont peut-être pas les êtres les plus charitables au monde or, ils t’ont donné cette beauté époustouflante qui en fait tomber plus d’un. Face à cette idée, tu te mets à rire bêtement. Oui, tu pourrais avoir tellement plus. Tu attrapes une brosse à cheveux et commences à lisser tes boucles brunes. Bientôt, tes cheveux tomberont en une cascade de doucement sur tes épaules, le long de tes reins, dans ton dos, dessinant les parfaites courbes de ton corps. Tu te perds dans tes rêves les plus fous, tu rêves d’aventures et de nouveautés, tu réalises tes plus grands fantasmes et tes plus belles envies. Finalement, une voix familière te ramène bien trop vite à la réalité : « Nerys chérie, tu me rejoins ? » Stoppant nette tes activités, tu es prise de hauts de cœurs. Tu lèves les yeux au ciel, adoptes une moue qui ne te ressemble pas et prends le temps d’observer le monde qui t’entoure. Tu vois toutes ces dorures, tu te rappelles de ces liasses de billets et de ces cadeaux par milliers ? Si tu possèdes cette vie de luxe aujourd’hui, c’est parce qu’il te pense amoureuse et si tu romps la magie, tout s’envole avec lui. Tu prends le temps de réfléchir, comme à chaque fois que tu t’apprêtes à passer à l’acte. Tu te demandes si cela en vaut vraiment pas peine or, tu n’as pas besoin de chercher midi à quatorze heures, tu en reviens toujours à la même conclusion : Bientôt, il sera sec, bientôt je serais milliardaire. « J’arrive dans deux petites minutes mon amour ! » Mon amour ? Crèves avant l’orgasme ouais ! Une nouvelle fois, tu te mets à rire, accompagnée par ton propre reflet dans le miroir. Tu te lances un dernier clin d’œil, ramasses ton sac dans lequel se trouvent de gentilles petites pilules qui se feront oublier le traumatisme que tu t’apprêtes à vivre. Tu en avales quelques-unes avant de te diriger en direction de la chambre à coucher, énumérant les moindres détails qui t’attendaient. Un : Ce supplice ne durera pas plus d’un quart d’heure, si ce n’est moins. Deux : Tu pourras raconter tout ce qu’il te passe par la tête et crier le nom de n’importe quel mec car c’est à peine s’il verrait tes lèvres bougeaient. Trois : Tu prieras pour qu’il meure qu’une crise cardiaque pendant que tu serais en train de le chevaucher en t’imaginant faire ça avec l’homme de tes rêves. Quatre : Au moment où tu commenceras seulement à t’amuser, lui en aura déjà terminé. Cinq : Cinq, pitié que ça se finisse vite sinon, le mélange drogue-alcool que tu as ingurgité quelques heures plus tôt se retrouvera sur ses jolis draps qui ont couté un bras.