"tu diras merci à ta mère pour hier soir" t’arques un sourcil, tu n’avais pas fait attention à l’abruti face à toi, bien trop occupé à mater le cul de la bombasse deux mètres plus loin. Tu n’es pas sûr de comprendre ce qu’il vient de dire alors tu lui lances un putain de regard interrogatif. Le pseudo italien te regarde en souriant, visiblement fier de ce qu’il est sur le point de te répéter. Tu ne le connais pas. "tu diras merci à ta mère pour hier soir" répète-t-il plus lentement en articulant à la perfection. Apparemment il ne te connait pas non plus. Tes doigts se serrent sur le verre que tu as dans les mains, et c’est cul sec que tu termines ton old fashioned, cocktail que tu as pourtant l’habitude de savourer. Le verre fait un bruit sourd lorsque tu le poses sur le bar, en moins d’une seconde tu te saisis du col du connard pour le tirer vers toi. tu sais à qui tu es en train de parler dude ? sa main se pose à plat sur ton torse comme pour te calmer et il continue d’une voix assurée "calme toi mon pote, j’lui ai pas fais de mal. son haleine alcoolisée caresse tes narines te filant presque la gerbe. Tu t’apprête à lui foutre un coup de boule de l’espace, mais Cara se retrouve à la place du mec en moins de temps qu’il n’en faut pour dire ouf, elle hurle des mots que tu ne prends pas le temps de comprendre. Tu la pousses sur le côté comme un vulgaire jouet avant de te jeter à nouveau sur le mec qui prétend avoir passé la nuit avec ta mère, tes deux mains harponnent sa chemise bon marché et tu le jette contre le bar. L’abruti rigole de plus belle, ta mâchoire se serre signe de ton mécontentement. Tu remontes les manches de ton pull gucci, Cara se met une nouvelle fois sur ton chemin. écoute moi quand je te parle ! hurle-t-elle. T’as l’impression que tout le monde vous regarde et c’est pas qu’une impression, bientôt on vous prendra en photo pour le plus grand malheur de votre père. dégage Cara, j’ai pas l’temps là. dégage. tu l’attrapes par ses long cheveux comme lorsque vous étiez gosse pour qu’elle se barre de ton chemin, t’arrive comme une furie sur le connard t’agrippes sa nuque et d’un coup sec sa tête heurte le rebord du bar, il tombe net sur le sol. Le nez en sang, il te mate les larmes lui sont monté aux yeux –normal. la prochaine fois je te … CRAC un bruit sourd, celui de ta mâchoire qui vient de prendre un choc violent, ta sœur vient de te coller une droite, c’est à ton tour de tomber raide par terre. Ta tête heurte le sol, tu vois les étoiles, tu te redresses comme tu peux prêt à lui sauter dessus quand tu auras repris tes esprits. Chose faite, tu ne peux t’empêcher de rire en voyant l’accoutrement de ta jeune sœur, une sorte de short style sportwear, et un t-shirt du même genre. C’est des tongs qu’elle porte ? Un rire incontrôlable te prend. la prochaine fois que tu vends mes vêtements sur ebay c’est ta voiture que j’enfoncerai dans un mur. tu avais presque oublié. Un beau pactole.